Combattre la politique d’austérité et de cadeaux au patronat
Le changement de gouvernement opéré le 26 août se tient dans un moment où rien ne montre les effets positifs de la politique choisie par François Hollande. Malgré l’austérité pour les salariés et les services publics et les cadeaux continuellement faits au capital, il n’y a aucun signe de reprise économique. Au contraire, le chômage ne cesse de progresser et les déficits de s’accroitre. Pourtant, c’est sur la volonté bien affirmée de poursuivre l’austérité que débute le deuxième gouvernement de Manuel Valls.
Aux 15 milliards d’euros de baisse de la dépense publique au titre de la loi de finances 2014, le Gouvernement ajoute une nouvelle ponction de plus de 50 milliards d’euros, au détriment des moyens de l’État et de ses opérateurs, des collectivités territoriales, de l’assurance maladie et des dépenses sociales.
La recherche n’est pas épargnée
La recherche et l’enseignement supérieur subissent cette politique d’austérité et d’assujettissement au patronat. Les recrutements sont « fifrelinesques », les effectifs des organismes, notamment ceux du CNRS, se réduisent. La précarité est endémique, les précaires sont utilisés comme variable d’ajustement. La profession se paupérise de plus en plus.
L’activité scientifique est totalement dépendante des contrats de l’ANR et formatée par les critères de l’AERES. Ce qui est déterminant n’est plus la production de connaissances, mais … de savoir se vendre pour faire survivre son équipe. Pour la CGT, au contraire, il faut remplacer la plupart des contrats par des crédits récurrents et il faut rendre l’évaluation aux instances scientifiques représentatives des établissements.
Si les besoins de la connaissance ne cessent de croitre, il y a pour le pouvoir politique moins de besoins de recherche puisque les finances de l’Etat se réduisent, qu’il y a de moins en moins d’entreprises sur le sol national et que celles qui restent réduisent leur R&D. Le gouvernement veut donc réduire le nombre de laboratoires et lier encore plus ceux qui restent aux entreprises par le biais de l’innovation et du transfert.
Pour ce faire, il crée des regroupements forcés, les Comue, structures technocratiques de pilotage régional des recherches et des enseignements et de mutualisation des emplois.
Il faut enrayer cette politique de déclin. La CGT a des propositions tant pour la recherche publique que pour la recherche industrielle. Il faut augmenter substantiellement le budget de la recherche publique et relancer une véritable politique industrielle qui ne se cantonne pas à des cadeaux fiscaux indifférenciés.
Pour la CGT, ce n’est pas d’austérité et de cadeaux au patronat dont la France a besoin ! À l’opposé d’un tel choix, la CGT réaffirme que le développement des services publics constitue une des solutions pour répondre à la crise, satisfaire les besoins et réduire les inégalités.
► Lire le 4 pages du SNTRS CGT, Syndicat National de Travailleurs de la Recherche Scientifique : CNRS – INSERM – INRIA – IRD – INED – IRSTEA