Le Pacte pour la Recherche et la LRU permettent le démantèlement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche publics :
Se mettent en place des Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) et, pour une dizaine, de grands sites prioritaires des Campus. Leur financement implique des subventions d’Etatmais dépend de plus en plus de contrats avec les entreprises et les collectivités territoriales.
Ce sont des sites et des créneaux définis comme prioritaires qui sont subventionnés et non pas l’ensemble des activités du Service Public. Comme nous l’avons dit contre l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR) quand elle fut créée, c’est la mort programmée des financements récurrents au profit de financements ciblés, sur des thèmes pré-affichés et des objectifs à court terme choisis par le ministère. De plus, l’ANR est source de précaires : 4 000 au moins en 2009.
D’autre part, lier de manière organique les établissements à leur bassin d’emplois ou simplement à leur région et à ses entreprises, n’est-ce pas immanquablement réduire leurs actions à ce qui représente un intérêt immédiat. C’est condamner les disciplines réputées non-rentables et la Recherche fondamentale à vivre chichement.
De la même façon, réserver la Recherche aux Campus et à quelques PRES dédiés aux étudiants de 3è cycle, n’est-ce pas condamner de nombreuses Universités à ne plus pouvoir adosser leurs Formations à la Recherche ?
N’est-ce pas favoriser l’émergence d’Universités de seconde zone, sans Recherche et dédiées aux étudiants des 1er et 2è cycles ?
Enfin, que devient la démocratie quand les instances Universitaires et les instances représentatives des Organismes de recherche sont marginalisées sans possibilité de peser sur les choix stratégiques au niveau local comme au niveau national.