La réforme en cours scelle la fin d’une formation professionnelle universitaire qui a largement fait ses preuves.
Elle supprime la didactique des épreuves écrites. Elle acte l’impossibilité de faire des licences pluridisciplinaires, et va donc sélectionner des étudiants monovalents sur leurs compétences en français et en maths en début de M2 qui serviront de remplaçants bouche-trou en guise de stage en cours de M2. Ensuite, ces étudiants passeront les épreuves orales qui sélectionneront les meilleurs bachoteurs. Aucune compétence professionnelle ne pourra y être évaluée, tout se faisant hors élèves. Puis, ils seront envoyés directement en responsabilité dans une classe à temps complet. Là, ils devront enseigner dix disciplines différentes, sans formation à la didactique des disciplines.
Cette obstination à vouloir réduire à néant les acquis des IUFM, dans le cadre d’une professionnalisation, à outrance des programmes ne peut masquer les véritables objectifs de cette réforme : un retour vers une pédagogie conservatrice.