Magasiniers de bibliothèques
Bibliothécaires assistants spécialisés
Bibliothécaires
Conservateurs des bibliothèques

Magasiniers, bibliothécaires assistants spécialisés, bibliothécaires, conservateurs des bibliothèques, tous les personnels sont malmenés

Augmentation de la charge de travail due à la diminution des effectifs liée au non-remplacement des départs en retraite et des postes laissés vacants, multiplication des missions de service public, trop souvent sans concertation ni compensation, et sans les réflexions et accompagnements nécessaires
Absence de revalorisation salariale et importance de plus en plus grande de primes au « mérite » (PFR, maintenant IFSSE) faussant l’égalité de traitement,
Déroulement de carrières indigent, gel du point d’indice, perte de pouvoir d’achat, tassement des grilles, promotions au compte-goutte
Mutations de plus en plus difficiles
Trop souvent, extension des horaires d’ouverture dans les BU sans professionnels, pour faire des bibliothèques des « vitrines », ouvertes de plus en plus tard, notamment pour suppléer le manque de locaux proposés par les universités,
Externalisation des activités (équipement, acquisitions, catalogage…), développement de la précarité en lieu et place de la création des postes statutaires indispensables à la bonne marche des services.

La liste est longue, et non exhaustive…

Et tout ceci au détriment des conditions de travail et de la santé des agents, mais aussi des services rendus aux publics.

Ce n’est pas acceptable !

L’exemple de la BNF

Mettre fin aux écarts fonction-statuts : un dossier porté par la CGT ! Suite à la tentative de suicide d’un agent de la BnF au mois de septembre 2012, la CGT-BnF a fait voter dans le cadre du Comité hygiène, sécurité et condition de travail (CHSCT) la mise en place d’une commission d’enquête paritaire (syndicat / direction) qui, au-delà de l’émotion que suscite un tel acte, était chargée de réaliser une analyse approfondie de l’évènement et de proposer une série de préconisations visant à réduire les facteurs de risque psycho-sociaux.

Cette délégation d’enquête a pointé, en particulier, les écarts entre la fonction exercée et la catégorie B ou C de l’agent comme une source potentielle de souff rance au travail. C’est un élément qui rejoignait pleinement les préoccupations de la CGT exprimées maintes fois dans les instances de la BnF, Comité technique comme CHSCT, et notamment à l’occasion de l’élaboration des indicateurs sur les risques psychosociaux.

Pour la CGT, il est de la responsabilité de la direction de répondre de façon volontariste à ces écarts qui à long terme entraînent une véritable souff rance chez les agents due à la non reconnaissance des fonctions exercées.

Il est essentiel pour notre organisation que, à l’avenir, de telles situations ne se reproduisent plus. La CGT, à la BNF, a également insisté pour que les écarts les plus importants et les plus injustes, de catégorie C sur un emploi de catégorie A, soient traités en priorité.

La direction s’est engagée à plus ou moins long terme à résoudre l’ensemble des situations et de ne plus les reproduire. C’est un dossier dans lequel notre organisation s’est pleinement investie et qui exige que nous restions vigilants. Aujourd’hui, à la BnF, 109 agents sont sur
des emplois supérieurs à leur catégorie statutaire.

Extension des horaires d’ouverture des bib

Depuis la loi « libertés et responsabilité des universités » dite LRU, les bibliothèques universitaires ont subi un changement radical dans la manière de travailler et de concevoir ce service.

Cette loi prévoyait l’utilisation d’étudiants comme employés de l’université notamment dans les bibliothèques au détriment de postes statutaires.

Le gouvernement d’alors envisageait « l’accès aux bibliothèques 7 jours sur 7 avec des horaires étendus au-delà de 19 h 00 … » mais sans moyens ou avec des bibliothèques en libre service comme les caisses des grandes surfaces.

Quelle aubaine pour nos présidents d’universités et directeurs de bibliothèques qui ont sauté sur l’occasion avec diverses « compensations » : étudiants amenés à remplacer les titulaires sur les plages horaires non couvertes par les accords ARTT, fonctionnaires rémunérés en heures supplémentaires non comptabilisées pour leur retraite…

L’éclairage de la CGT à Paris 6 :« Plus généralement, la présidence entend mener sa course à l’excellence avec les autres facs en demandant toujours plus aux personnels. Ainsi, la dernière mode consiste à ouvrir les bibliothèques le plus tard possible, et cela devient presque la seule fonction des bibliothèques pour la présidence.

L’ouverture supplémentaire d’une bibliothèque le samedi jusqu’à 22h et une heure de plus tous les jours du L1-L2 avec le recours massif aux moniteurs étudiants, ce qui a entraîné une pétition signée par plus des deux tiers des bibliothécaires, à laquelle le Président refuse aujourd’hui de répondre.

L’embauche systématique de moniteurs étudiants est déjà une catastrophe, comme en témoigne la bagarre qui a éclatée le 06 novembre 2012 et à laquelle les moniteurs n’étaient pas formés pour réagir, sans compter la dévalorisation du métier de bibliothécaire que cela implique.

REVENDICATIONS DE LA CGT

Les personnels de bibliothèques conscients de leur devoir envers le public et les besoins des étudiants en temps de recherche et de lecture ne sont pas hostiles à un travail de réfl exion sur l’ouverture des sites.

Mais nos métiers n’ont plus aucun sens s’ils doivent se réduire à du gardiennage et de la surveillance de salle.

Les bibliothèques ne doivent pas être ouvertes pour pallier au manque de salles de travail.

La réponse à la demande des usagers ne peut se faire qu’avec :

une concertation réelle et franche des acteurs de ce secteur, à savoir les personnels eux mêmes,
l’embauche de fonctionnaires titulaires garants de l’équité du service rendu au public,
des personnels ayant un statut, un métier et donc des qualifi cations qui garantissent un service de qualité car être personnel de bibliothèque ce n’est pas simplement prêter des livres.

C’est sur ces bases que la CGT s’engagera aux côtés des personnels.

Chacun de nos métiers doit être reconnu à sa juste valeur (évolution de carrière, formation, salaire…).

LE 4 DÉCEMBRE 2014, tous les personnels sont appelés à renouveler leurs élus dans toutes les instances représentatives : CAP, CT Ministériel, CT d’Établissement et CCP ANT.

POUR CELA LA CGT

Réaffirme son exigence de voir chacun de nos métiers reconnu à sa juste valeur

Déclare

La CGT dans les bibliothèques, première confédération syndicale en France, la CGT défend les agents du champ des bibliothèques par l’intermédiaire de sa fédération Éducation, Recherche, Culture (FERC). Elle est ainsi à même d’agir en direction de ces personnels, quelle que soit leur affectation : bibliothèques universitaires ou d’instituts, bibliothèques municipales et BDP, BnF et BPI, URFIST et autres centres de formation.

Si la CGT est la première force syndicale au ministère de la Culture, elle est aussi très présente dans l’enseignement supérieur et dispose de relais très importants dans les collectivités territoriales. Ce positionnement spécifique lui permet de soutenir les agents dans leur évolution de carrière.

Revendique

Dans les bibliothèques, avec les personnels :

Des budgets à la hauteur des missions
Un recrutement de titulaires à hauteur des besoins
Une revalorisation des salaires et l’abandon de l’individualisation des rémunérations (primes au «mérite» et à la performance), avec intégration de la prime au salaire
Une véritable évolution de carrières et des débouchés par ouverture du « chantier » statutaire sur l’ensemble des catégories C, B et A, afi n de rénover les grilles en tenant compte des niveaux de recrutement et des nouvelles qualifications et compétences avec l’augmentation des ratios de promotion.
Le maintien d’une gestion nationale des corps de bibliothèques pour garantir la qualité du service public
La réduction significative du nombre de grades par corps
Le remplacement des collègues partant en retraite par la création de postes statutaires
L’arrêt de l’externalisation des fonctions et de la précarité
L’amélioration des conditions de travail
Le renforcement des garanties statutaires et de l’égalité de traitement (mutation, détachement, carrière…)